Le village a connu un fait marquant les 16 Octobre 1793 lui conférant son nom actuel.
Il s'agit de la bataille remportée par l'armée Française face aux Autrichiens.
Le nom de Bataille de Wattignies désigne en réalité l'ensemble des combats s'étant déroulés sur deux jours du 15 au 16 Octobre 1793 pour lever le blocus Autrichien de la ville de Maubeuge à 10km au nord. Le 15 Octobre a été marqué par une défaite de l’armée Française à Dourlers alors que le 16 Octobre fut marqué par une victoire de cette même armée à Wattignies.
Globalement, la bataille eut lieu sur un front d'environ 30 km de Monceau Saint-Waast à l'Ouest jusqu’à Beaumont (Belgique actuelle) à l'Est avec des combats à Saint-Rémy Chaussée, Monceau Saint-Waast, Obrechies et Quiévelon. Suite à la défaite du 15 Octobre, Wattignies était considéré comme le plateau stratégique proche de Maubeuge. Concernant les combats sur Wattignies, les Français y avaient étaient repousés le 15 Octobre mais le 16, ils ont réussi à prendre le village au prix d'intenses combats et ainsi faire reculer les Autrichiens au dela de la Frontière Belge actuelle. Ce succés a été réalisé grâce à 3 colonnes de combattants dirigés sur Wattignies par le Sud (colonne Jourdan) et par l'Est (colonnes Duquesnoy).
Cette bataille fut menée du coté Français par Lazare Carnot, membre de la « Convention » (Assemblée Nationale constituante) envoyé par le « Comité de salut public » et par le général Jean-Baptiste Jourdan, commandant de «l'armée du Nord». Ils furent aidés par les subordonnées de Jourdan, les généraux Florent Joseph Duquesnoy, Antoine Ballant, Pierre-Raphaël Paillot de Beauregard et Jacques Fromantin . Du coté Autrichien les troupes furent menées par le Prince Frédéric de Saxe Cobourg aidé des généraux Clerfayt, Terzy, Haynn.
Selon les estimations(1), 45000 soldats Français se sont battus contre 21000 Autrichiens pour un bilan d'environ 5000 Français tués et 2500 Autrichiens.
Ces affrontements sont intervenus pendant la révolution Française (an II de la Première République). Une ligue constituée des pays voisins voulaient faire vaciller la toute jeune République. L'empereur d'Autriche François II envoya ses troupes pour une attaque par le nord de la France. La Belgique actuelle faisait alors partie de l'empire d'Autriche.
Un monument commémoratif a été érigé en 1893 pour le centenaire de la bataille. Il trône toujours au centre du village non loin de la Mairie.
Un petit musée expliquant la bataille peut être visité gratuitement sur rendez-vous à la Mairie du village. Une sélection variée d'objets retrouvés y sont présentés et expliqués.
Si vous êtes intéressé par cette bataille, vous pourrez trouver de plus amples informations sur le site de P. Palmiotti, bénévole fondateur du musée. Les sites de l'association Carmagnole et celui des musées de l'Avesnois parlent aussi du petit musée.
(1) D'après "La Campagne de 1793 à l'armée du Nord et des Ardennes", V. Dupuis, 1909 (Gallica, Bibliothèque Nationale de France).